« Partir à la découverte de Soi, plonger à corps perdu dans l’Ombre et la Lumière, tenter d’approcher le mystère, voilà le chemin qu’emprunte ANGELICA FERRANT à travers la force de sa peinture.
S’approcher, se laisser tomber, sentir la texture où le brut et l’ultrafine se chevauchent, être face à une toile d’ANGELICA FERRANT c’est ressentir une émotion universelle.
L’obsession des corps en mouvement, distendus, étirés, démesurés, protéïformes voulus par l’artiste représentent la recherche de l’humanité qui en chacun de nous se métamorphose . Sa peinture ne recherche pas l’effet esthétique ; ce qui importe ce sont les accents, l’élan du coup de pinceau virulent, balancé sur la toile, authentique.
Peindre avec ses tripes, c’est accepter les contrastes de la nature humaine, confronter sa propre histoire sans pudeur, restituer viscéralement un bout de son être et faire exister une trace…
L’artiste plurielle en permanente recherche, ANGELICA FERRANT puise toute la force de son Art à travers de multiples inspirations passées et présentes.
Ses rapports avec la MUSIQUE, LA LITTERATURE, LA DANSE sont autant de facteurs constituant son univers qui lui permettent d’exprimer avec plus de vérité son travail d’artisan.
En témoignent certaines de ses toiles :
« L’ANGE DECHU » titre emprunté au poème épique de John Milton
« L’ŒUVRE AU NOIR » du roman de Marguerite Yourcenar dans lequel Zénon, homme de la Renaissance, décide d’aller chercher la vérité au cours d’une vie errante.
Cette vie de voyages, ANGELICA FERRANT en a fait une entreprise personnelle.
Ses nombreux voyages dans d’autres cultures, son exil de l’Allemagne vers la France, l’apprentissage permanent des langages humains influent toujours ses couleurs.
Sa passion pour VENISE l’amène à s’y rendre souvent pour s’inspirer des maîtres de la RENAISSANCE ITALIENNE .
L’esthétique de cette ville , son histoire ont inspiré ANGELICA FERRANT à y peindre une série de toiles qui, à travers de gigantesques corps féminins, racontent VENISE et son destin.
La passion qu’elle développe toute sa vie pour le mouvement trouve également son apogée à VENISE à travers la danse que l’artiste a pratiquée pendant de longues années.
C’est à Venise que IGOR STRAVINSKY compose les premières mesures de son célèbre « SACRE DU PRINTEMPS ». La version incantatoire de BEJART inspire ANGELICA FERRANT à une série de peintures « DANCERS ».
L’engouement pour les corps en mouvement l’amène également à participer en tant que styliste à des collections de vêtements pour des défilés dans l’univers de la mode. Des collections privées en collaborations avec un nombre important de créateurs.
Que serait une couleur sans le son ? Le mouvement d’un corps qui danse ne serait pas si un son, un rythme n’actionnait pas son ossature.
Initiée très tôt à la musique, ANGELICA FERRANT a pratiqué le chant mais aussi le piano et le violoncelle, instruments charnels et expressifs qui mettent naturellement le corps en vibrations.
L’étude précise de la posture du danseur, l’écriture du geste du musicien, ressentir et exploiter ces sensations à outrance ont construit un socle préparatoire de l’œuvre d’ANGELICA FERRANT .
L’observation permanente du mouvement d’un corps, sa gesticulation dans l’air, ses chutes, ont permis à l’artiste de mieux appréhender sa peinture et de s’approprier un trait.
Les couleurs qu’elle utilise, franches, sombres, fondues , souvent terreuses, ainsi que les toiles grand format sont le résultat d’une vision de l’Humain inspirée par une vie de voyages, l’accomplissement d’une recherche de Soi infinie et du mouvement perpétuel qui anime l’esprit d’ANGELICA FERRANT. «
2018